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Revue de presse "La bataille de Paris pour attirer les stars de la City" (Paris Match)

Le 06 juillet 2017

Depuis le Brexit, les places financières européennes tentent de convaincre les entreprises de les choisir lorsqu’elles quittent Londres.

 

Eric Bendahan a vécu à Londres assez longtemps pour maîtriser les règles du cricket. Ces douze dernières années, ce gérant s’est fait un nom en développant le fonds Oyster European Opportunities et en créant, en 2014, Eleva Capital, sa propre société, qui gère aujourd’hui 2,1 milliards d’euros d’actifs confiés par des banques, des compagnies d’assurances ou des « family offices », implantés pour 95 % d’entre eux en Europe continentale.

 

Le vote des Britanniques en juin 2016 a tout changé. Deux mois plus tard, le P-DG avait décidé de revenir en France avec une dizaine de ses employés. « Le Brexit a créé une incertitude quant à notre capacité à gérer et à distribuer nos produits en Europe continentale. Je n’ai pas envie de vivre avec ce risque. » L’agrément de l’Autorité des marchés financiers (AMF) obtenu en mai, il a trouvé des bureaux sur l’avenue Matignon, à deux pas de l’Elysée. « Nous avons été les premiers clients du guichet d’impatriation, se souvient Eric Bendahan. Ils nous ont aidés à trouver ces locaux et des écoles bilingues pour mes quatre filles. Je ne vois que des avantages à ce déménagement, qui nous permet de nous rapprocher de nos clients. Grâce au régime d’impatriation, je compense le surcoût des charges. Parfois les Anglo-Saxons se font des idées caricaturales sur la France. » Six salariés resteront à Baker Street, où Eleva conserve sa fondation (10 % de ses bénéfices annuels avant bonus sont versés à l’Unicef).


C’est la première société de gestion d’actifs à avoir franchi la Manche. Parmi les grandes banques, seule HSBC veut déplacer un millier de salariés, surtout des Français, de Londres, où elle a son siège mondial, vers la France, où elle emploie déjà 9 500 personnes. Mais aucun déménagement n’a encore eu lieu. A l’AMF, qui délivre les agréments, le secrétaire général Benoît de Juvigny note : « Nous discutons avec plusieurs dizaines d’établissements de gestion d’actifs qui ne peuvent plus avoir une structure unique à Londres s’ils souhaitent garder leur passeport européen. Avec les banques, la situation est plus complexe. Si certaines ont annoncé avoir déposé des demandes de licences à Francfort, cela ne signifie pas qu’elles n’auront pas de succursale à Paris. » Les agences immobilières haut de gamme ne constatent pas d’arrivée massive. « Nous avons une dizaine de transactions liées au Brexit, remarque Laurent Demeure, président de Coldwell Banker France. Plusieurs familles d’expatriés reviennent et des Britanniques investissent puisque les prix de l’immobilier augmentent. »

 

L’enjeu pour Paris est de taille puisqu’un quart de l’activité de Londres pourrait être redéployée. Les annonces de banques japonaises et américaines (Nomura, JPMorgan, Goldman Sachs…) penchent pour Francfort ou Dublin. « La bataille n’est pas finie », espère Robin Rivaton, DG de Paris région entreprises. Arnaud de Bresson, DG de Paris Europlace, a rencontré plus de 200 entreprises internationales : « Une vingtaine de ­dossiers sont avancés. L’élection d’Emmanuel Macron a permis de renverser l’image de la France à ­l’international. » Mais leurs interlocuteurs formulent tous les mêmes « reproches ». « Le coût total pour l’employeur pour un salaire net identique est de 20 à 30 % plus élevé à Paris, calcule Robin Rivaton. C’est ce que les grandes entreprises regardent. » Le sénateur Albéric de Montgolfier, auteur d’un rapport sur le sujet, pointe : « La place de Paris a perdu de son importance à cause de sa faible compétitivité. La situation n’est pas irréversible puisque les décisions des établissements londoniens ne sont pas encore prises. » « Nos interlocuteurs attendent des mesures sur le droit du travail, une baisse des charges sociales, quitte à réduire certaines prestations, puis une plus grande stabilité ­réglementaire », complète Arnaud de Bresson. Le Premier ministre, Edouard Philippe, devrait dévoiler plusieurs mesures le 11 juillet.

 

Anne-Sophie Lechevallier

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